Syracuse

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Le réchauffement de la planète est peut-être l'exemple le plus spectaculaire de ce que Timothy Morton appelle les hyperobjets, ces entités aux dimensions temporelles et spatiales tellement vastes qu'elles mettent en déroute les idées traditionnelles, notamment sur ce qu'est une chose. Timothy Morton propose plus qu'un ouvrage de philosophie appliquée, un manuel pour nous aider à théoriser ce qui nous englobe et nous dépasse : les hyperobjets à l'extension spatio-temporelle maximale comme le changement climatique, la pollution ou l'internet. Morton explique ce que sont les hyperobjets et quel est leur impact sur notre façon de penser, de coexister avec les autres hommes et avec les non-humains. Il nous invite à une nouvelle compréhension de notre expérience de la politique, de l'éthique et de l'art. S'il est question de philosophie, d'écologie et même de « fin du monde », ce sont bien l'art et le design, plus que la science, qui fondent pour partie l'Ontologie Orientée Objet de ce texte. De là, localement, les riches illustrations qui émaillent l'ouvrage et, plus globalement, le rôle décisif de ce récent courant de pensée anglo-saxon peu traduit jusque-là en français dans le champ de l'art et du design (design spéculatif, critical design, etc.).<br/>