Rengaine

Edité par Arte Vidéo, [éd.] - 2013

Vérification des exemplaires disponibles ...

Se procurer le document

Vérification des exemplaires disponibles ...

Suggestions

Du même auteur

Tour de France

Djaïdani, Rachid (1973-....). Metteur en scène ou réalisateur. Scénariste | Films | Studio Canal vidéo. Issy-les-Moulineaux | 2017 Date du film : 2016

Far'Hook est un jeune rappeur de vingt ans. Suite à un règlement de compte, il est obligé de quitter Paris pour quelques temps. Son producteur, Bilal, lui propose alors de prendre sa place et d'accompagner son père Serge faire le ...

Visit

Argüelles, Steve (1963-....). Compositeur. Artiste de spectacle | CD | deux z | 1997

Viscéral

Djaïdani, Rachid (1973-....). Auteur | Romans adultes | Seuil. Paris | 2007

Dans la banlieue parisienne, Lies, un jeune Beur vivant dans une cité à la dérive, tente de tracer sa voie : boxeur, il enseigne les rudiments du noble art aux gosses du quartier et aux détenus de la prison voisine. Il tient aussi...

Chargement des enrichissements...

Avis

Avis des lecteurs

  • Rengaine, c’est les Roméo et Juliette de Paname filmés sous les influences conjointes de Cassavetes et du Dogma, caméra à l’épaule. Sabrina aime Dorcy. Elle est maghrébine musulmane, lui noir et chrétien. Ils veulent se marier. Ce qui pose un problème à Slimane, l’aîné des quarante frères de Malika. Alors que la tension monte, au gré des accrochages entre les personnages, des tabous entre les religions, le double sens du titre illustre le cheminement d’un homme, Slimane (auquel Slimane Dazi prête une formidable présence), qui va voir ses frères, un par un, pour leur demander telle une rengaine : « est-ce que t’es au courant que Sabrina va se marier avec un Renoi ? ». Puis qui, finalement, rengaine ses pulsions violentes, plutôt que de dégainer au sens propre pour s’opposer à l’union de sa sœur. Rachid Djaïdani fuit le réalisme tout en s’inscrivant dans la réalité et donne à son film la forme d’un conte oriental dans le Paris d’aujourd’hui. S’il gratte aussi là où ça fait mal, il porte un regard chaleureux sur cette riche mosaïque humaine. Pour son premier long-métrage, parce qu’il se sentait rejeté par le cinéma français, Djaïdani s’est lancé un sacré défi : tourner dans les rues de Paris sans argent, sans acteurs, sans techniciens, sans éclairage. Sans même de scénario. Une démarche qui a été comparée à celle de Djinn Carrénard pour Donoma. L’image tremble un peu, les cadrages sont parfois trop serrés mais le film déborde de vie et n’a pas perdu la spontanéité que ses neuf années de tournage auraient pu émousser. En captant toute la gouaille et la musicalité du parler parigot d’aujourd’hui, et alors qu’il ne montre pourtant rien de la ville, il signe un des plus beaux films sur Paris qu’on ait vu depuis longtemps, révélant l’esprit du lieu quand tant d’autres se contentent de montrer ses façades.

    Olivier C. - Le 27 juillet 2013 à 10:46